Antenne relais : une étude inquiétante

Une étude[1] sur les risques de l'exposition aux ondes électromagnétiques des antennes relais vient d'être publiée. Elle conclue à des effets sur les populations de jeunes rats exposés : perturbation de la régulation thermique (exposés à la chaleur les rats réduisent leurs stratégies de refroidissement ), perturbation de la prise alimentaire (qui augmente) et perturbation du sommeil (fractionnement du sommeil paradoxal), cette perturbation du sommeil paradoxal pourraient " engendrer des difficultés de mémorisation ou des troubles de l'humeur chez l'homme " selon René de Seze, directeur de recherche à l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques), un des auteurs de l'étude. Les caractères novateurs de cette étude sont que ces effets sont obtenus alors que l'intensité de l'exposition est beaucoup plus faible que les normes officielles (exposition en continu à 1 volt par mètre contre 41 pour les normes officielles) mais aussi qu'elle est menée par le très officiel Ineris (avec l'université de Picardie Jules-Verne). A l'heure du déploiement de la 4G, cette étude troublante devrait rappeler l'urgence d'une politique plus respectueuse du principe de précaution... Car, faut-il le rappeler, si les risques liés aux antennes relais se confirment chez l'homme, ils concernent toute la population et un risque même faible individuellement appliqué à une large population constitue un grave problème de santé publique.

Note

[1] Etude publiée dans "Environnement Science and Pollution Research" (3 avril 2013)

Le phosphore : un élément indispensable et bien mal connu.

Le phosphore entre dans les processus vitaux de l’homme, l’animal et la plante. Il est indispensable à la croissance cellulaire et à la constitution des tissus du vivant. Le phosphore crée des liaisons extrêmement forte avec d’autres atomes, c’est dans ces liaisons que tous les êtres vivants stockent leur énergie sous forme d’ATP (Adénosine Tri-Phosphate). Ainsi, il est au centre du métabolisme énergétique de tous les êtres vivants : végétaux, animaux, bactéries, champignons ….

Dans notre organisme, il se présente sous forme de phosphate (phosphate de calcium, de sodium ou de potassium). Le corps en renferme environ 700 grammes (principalement dans le tissus osseux). Dans notre alimentation l’apport de phosphore vient principalement de la viande et du poisson, mais aussi dans les produits laitiers, les fruits oléagineux (noix, amande, noisette), les légumineuses (haricots et lentilles), les germes de soja et le chocolat.%%Mais, depuis quelques décennies, les additifs alimentaires en contenant se sont multipliés (dans les gâteaux, sodas, fromages fondus, charcuteries...) à tel point que nos apports alimentaires deviennent largement trop importants et, chez certaines personnes, ils peuvent être à l'origine de troubles de la fixation de calcium et d'une fragilité osseuse ou même chez certains enfants, de troubles du comportements...

Dans l'agriculture conventionnelle le phosphore est apporté aux plantes par les engrais solubles (les NPK : Nitrates, Phosphore, Potassium). Cependant, ce phosphore vient de ressources minières qui s'épuisent avec le temps. Certains spécialistes craignent ainsi un risque de pénurie mondiale d'ici quelques décennies... Le phosphore étant indispensable à la croissance des végétaux, c'est l'alimentation de 7 milliard d'Etre humain aujourd'hui (et 9 milliards d'ici le milieux de ce siècle) qui peut être compromise... Alors que 870 millions de personnes soufrent actuellement de la faim, l'enjeu est de taille.%%Le phosphore répandu sur les sols ne disparait pourtant pas, une partie est emportée par le ruissellement, l'autre, intégré dans les plantes puis les animaux et les humains, se retrouve dans leurs déjections qui finiront la plupart du temps dans les ressources en eaux (via éventuellement les stations d'épuration). Dans les ressources en eaux, le phosphore participe directement à la prolifération des algues... et aux problèmes qui y sont associés : limitation voir interdiction de la baignade, côtes océaniques souillées par les algues en décomposition...

Nos sociétés doivent impérativement et rapidement revenir à une meilleure gestion du phosphore. La réduction des engrais solubles et une meilleure utilisation des déjections animales est une piste à développer (l'agriculture biologique, en interdisant le recourt aux NPAK, en est un exemple à suivre). L'usage en agriculture des boues issues des stations d'épuration est une autre façon de réduire très sensiblement les pertes de phosphore vers les océans... Encore faudrait-il que ces boues ne soient pas contaminées par différents polluants issus de nos eaux usées ! A nous citoyens d'être attentifs : pas de produits chimiques ou de médicaments non utilisés dans les égouts !

Face à ce défit bien mal connu de la protection de nos ressources en phosphore, les solutions existent, elles relèvent de décisions politiques, de choix d'une agriculture plus respectueuse des sols... mais aussi de chacun d'entre nous.

Pour Fukushima comme pour Tchernobyl, l'OMS semble oublier ses responsabilités

Dans un très récent rapport sur "l'évaluation exhaustive d'experts internationaux sur les risques pour la santé de la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Fukushima", l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se veut rassurante : Les experts considèrent par exemple que chez les personnes présentes dans un rayon de 20 km autour de la centrale, le risque de cancer de la thyroïde augmenterait de 70 % chez les nourrissons de sexe féminin par rapport à la normale et une augmentation du risque de 6% pour le cancer du sein et d'environ 4% pour l'ensemble des cancers solides pour ces mêmes populations est attendue. Mais, en raison de l'évacuation rapide des population, le nombre de personnes concernées serait très restreint...

Pour les travailleurs intervenus en urgence sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, il y a une augmentation des risques vie entière pour la leucémie, le cancer de la thyroïde et l'ensemble des cancers solides par rapport aux taux de référence (ce risque concerne 1/3 des personnes ayant travaillées sur le site). Maria Neira, directeur à l’OMS pour la santé et l’environnement précise : « En dehors de ces zones, y compris au sein de la préfecture de Fukushima, aucune augmentation du risque de cancer n'est attendue »

Ce bilan est pour le moins surprenant alors que notre Institut (français) de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) soulignait il y a 1 an l'absence de suivi rigoureux des travailleurs. Pour cause : l'évaluation des doses reçues par 20 000 travailleurs intervenus sur le site de la catastrophe n'ont toujours pas été remises aux autorités japonaises par TEPCO (l'exploitant de la centrale)....

Cette évaluation rassurante des conséquences de la catastrophe serait-elle liée aux liens entre l'OMS et AIEA (Agence Internationale de l'énergie atomique) ? Les statuts de cette agence des Nations Unies précisent son objet principal : "d'accélérer et d’accroitre la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier." : une institution chargée ni plus ni moins de la promotion de l'énergie nucléaire... Un accord signé en 1959 entre ces 2 structures onusiennes oblige l'OMS à parler sous le contrôle de l'AIEA dès qu'il est question de santé et de radioactivité... Fort logiquement : Tchernobyl selon l'OMS ? 50 morts, 9 décès d’enfants de cancers de la thyroïde, 4000 cancers potentiellement mortels et 4000 cancers de la thyroïde (principalement chez les enfants). Pourtant, divers rapports donnent des chiffres bien plus élevés : 200 000 morts (selon une étude publiée en février 2010 par l’Académie des sciences de New-York). Des chiffres de 985 000 morts sont même présentés par certains spécialistes...

Pour Tchernobyl comme Fukushima, l'OMS semble oublier ses responsabilités...

Réacteurs nucléaires en Inde : on casse les prix... et la sureté ?

Notre président de la République en visite en Inde négocie avec le pays la vente de deux réacteurs EPR. Problèmes : Ces réacteurs seraient installés dans la région de Jaïtapur dans une zone hautement sismique et proche du littoral (on se souvient du "double effet" Fukushima !). Trois failles tectoniques et soumises à un risque sismique très élevé traversent cette région (trois tremblements de terre de niveau 5 sur l’échelle de Richter on secoués Jaïtapur dans les 20 dernières années)... C'est justement pour des raisons de risque de tremblement de terre que François Hollande s'était engagé à fermer Fessenheim... D'autre part, le prix indiqué de ce contrat est de 5,4 milliards d’euros pour les deux premiers EPR (celui -encore en construction- en France à déjà atteint la somme de 8,5 milliards d’euros... L'EPR indien est donc très nettement moins cher que le français ! Areva (le constructeur) parle bien entendu d'un surcoûts liés à une "tête de série" (le premier prototype).... On aimerait le croire et être certain qu'il ne s'agisse pas là ni d'une diminution des coûts liés aux systèmes de sureté ni d'une somme sous évaluée qu'il faudra bien récupérer par ailleurs ! (qu'on se rassure : l'Etat est actionnaire à 87% d'AREVA...).

Fertilité masculine en danger !

Une étude française publiée dans "Human Reproduction" et signée par une équipe de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) vient confirmer les craintes mise à jour depuis près de 20 ans sur le déclin de la qualité du sperme humain ; une comparaison menée sur 26 609 hommes permet de constater une diminution significative de la concentration en spermatozoïdes de leur sperme. Ainsi, entre 1989 et 2005, la baisse à été de 32,3 % soit de 73,6 million/ml de sperme en 1989 à 49,9 millions/ml en 2005..... Et encore, l'étude ne mentionne pas les chiffres évalués vers 1950 à près de 114 million/ml ! Moins nombreux; les spermatozoïdes sont aussi plus affectés par des défauts morphologiques... De nombreux agents polluants sont soupçonnés : radiofréquences, pesticides, perturbateurs endocriniens... Lutter contre les pollutions, c'est aussi assurer très directement l'avenir de notre espèce !

- page 10 de 11 -